Interview : Rencontre avec Useless Talk

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Yo le Phonographe !!! Aujourd’hui, Useless Talk nous parle « de tout et de rien 😉 » mais surtout de ce qui fait leur groupe, de leurs projets et de leur musique. Pour les présentations, Useless Talk est un groupe d’électro-rock composé de 4  potes qui a déjà un très bon EP éponyme à son actif. Dans le plus simple désir de transmettre énergie et amour de la musique les 4 premiers morceaux dont le très bon « This Is Happening » nous ouvre déjà bien sûr leur univers qui va continuer à grandir.

Bref un très bon groupe plein d’inspiration qui nous a donné envie de pousser la discussion :

 

Alors racontez-nous un peu la genèse du groupe.

Seb : Simplement, on s’est connu de différentes manières. Avec Axel, il y a 4 ans, on a souhaité monter un groupe dans la veine des groupes pop/électro modernes qu’on appréciait. Clément, un vieil ami à moi, nous a rejoints dans le projet. Au départ, il y a eu beaucoup de changements dans la formation du groupe mais depuis 1 an ½ avec l’arrivée de Romain notre batteur on s’est stabilisés. La sortie de notre EP l’année dernière a vraiment soudé le groupe autour de la volonté d’évoluer vers un niveau professionnel. Plus récemment, Alexandre nous a rejoints dans l’aventure en tant que nouveau guitariste.

 

Donc UselessTalk… Ça doit mettre la pression pour écrire des paroles avec ce nom ! D’où est partie l’idée ?

Seb : Grande histoire (Rires) ! On s’interrogeait au cours d’une soirée avec Axel pour savoir si c’était important d’avoir un nom qui claquait, qui plairait aux gens ou si le nom viendrait naturellement…

Axel : S’il fallait qu’il commence par « The » … (Rires)

Seb : On s’est bien pris la tête sur la question, on vous épargnera les débats/disputes (rires) : en anglais ou pas, drôle ou classe, etc… Au final on a réalisé qu’on s’en foutait un peu et qu’il fallait déjà commencer par faire des concerts. On n’avait encore rien sorti à l’époque. Ce nom reflète donc le fait que pour nous la musique vient en premier et que l’on ne doit pas trop se prendre la tête avec ce genre de discussions inutiles. Et puis finalement ça collait bien à l’ambiance et l’univers qu’on voulait donner au groupe. Un peu cette société moderne où l’on parle souvent pour ne rien dire. Beaucoup de paroles en l’air…

 

Par rapport au choix de chanter uniquement en anglais sachant que ça peut être un frein à la diffusion en France, c’est un vrai choix artistique ?

Seb : Oui complètement. Nos influences sont essentiellement anglo-saxonnes. La musique qui nous a rassemblés a toujours été la musique pop/rock de la scène anglaise. D’autre part, la sonorité de la langue anglaise colle davantage à l’énergie que l’on voulait mettre dans nos morceaux. Il est du coup plus « facile » de s’identifier à l’esprit de nos références. Actuellement, il y une mode d’un retour à l’utilisation du français dans un style rétro pour trouver un certain lyrisme. Nous avons voulu rester dans ce qui nous correspond et dans l’énergie de la musique à laquelle on s’identifie.

Axel : Au-delà de la sonorité, il y a aussi le fait que la langue française et très précise et laisse plus difficilement de la place à l’interprétation. L’anglais, à l’inverse, permet plus facilement de traduire une ambiance, une émotion tout en restant abstrait. Cela permet de laisser le texte au service de la musique et non l’inverse.

 

On a pas mal parlé de l’impact de la scène anglo-saxonne sur votre musique, qu’elles sont donc vos influences et vos inspirations ?

Seb : On a principalement les mêmes influences, après nos historiques musicaux sont un peu différents. Clem typiquement est plus blues/rock.

Clem : Oui, j’aime bien les musiques un peu moins modernes comme les Stones, ce genre de groupes que pouvaient écouter nos parents. Après sur ce qui nous rassemble, on peut parler des Strokes, Two Doors Cinema Club, Artics Monkeys ou Radiohead.

Seb : En fait, on a un peu maturé notre musique autour de ces groupes qui nous ont transporté ensemble. Mais plus récemment, il y a des groupes vers lesquels on se dirige comme Block Party, Phoenix plus tardivement ou encore le groupe Late of the Pier qui nous a bien fait marrer pendant plusieurs années. C’est vers ce style plus dynamique, plus moderne que l’on se dirige. On essaye de voir en concert un maximum de groupes de cette lignée.

 

Useless talk

 

Comment justement s’organise la composition des morceaux ?

Clem : C’est essentiellement Sébastien qui porte la composition. Il s’occupe intégralement des paroles et il va donner la couleur de base. Ensuite tous ensemble, on va développer le morceau sur nos parties respectives afin de le faire évoluer.

Seb : L’idée c’est vraiment de transmettre un esprit général qu’on va ensuite enrichir dans l’énergie et dans la dynamique de groupe, en fonction de ce que le morceau représente.

Clem : On discute énormément, chacun donne son avis sur les morceaux. On essaye de trouver un compromis sur ce que chacun propose.

Axel : Même si c’est Seb qui apporte les idées, ça ne veut pas dire qu’on les valide toutes (rires) ! Non, on essaye vraiment d’aboutir à un consensus ce qui veut dire que le morceau évolue énormément entre la première ébauche et le résultat final.

 

Useless Talk

 

Vous parliez de dynamisme, l’EP étant plutôt mélancolique, vous réarrangez les morceaux lors des lives ?

Axel : On ne réarrange pas forcément les morceaux. En live, l’énergie vient assez naturellement. C’est vrai que l’EP est relativement calme mais sans avoir à modifier beaucoup de choses, lorsqu’on est sur un live, en faisant un peu le show, on arrive à dynamiser le jeu simplement sans que l’on ait besoin d’y penser en amont.

Seb : En revanche, nos expériences en live nous poussent à mieux appréhender nos compositions. On a un plus grand recul sur ce que l’on souhaite faire par la suite. Après on privilégiera toujours la musique au live dans notre démarche de composition.

 

Est-il compliqué d’être un musicien indépendant aujourd’hui ? 

Seb : Dans un sens oui, on travaille tous à côté et les carrières ou les choix de vie nous rattrapent vite. Un exemple avec Clem, qui doit quitter le groupe.

Clem : J’aurais voulu continuer évidement mais à un moment donné, tant que l’on n’est pas pleinement dédié à ça, il faut faire des choix.

Axel : C’est vrai que l’on ne devient pas célèbre du jour au lendemain, ça prend du temps. Mais rien ne nous bloque réellement aujourd’hui, même si l’on progresse forcément un peu moins vite que si l’on pouvait s’y consacrer à plein temps. Si l’on a l’opportunité un jour de nous lancer dans la musique, on devra faire des sacrifices. Mais tout ce beau projet n’a de sens que si l’on se donne les moyens d’atteindre nos objectifs.

 

Quels sont vos projets d’avenir pour le groupe ? 

Seb : On continue toujours à progresser dans les compos et les concerts. La prochaine étape va être l’enregistrement de notre deuxième EP sur lequel on travaille actuellement.

Axel : Oui, la sortie de ce deuxième EP va être très importante pour nous car il signera une grosse évolution pour notre groupe, tant au niveau du son qu’au niveau de notre professionnalisation. On sera sur des musiques plus efficaces, plus dynamiques. On vise sa sortie pour le printemps 2016. On travaille aussi pas mal sur l’univers visuel du groupe. On est en train de réfléchir à la réalisation d’un clip.

Qu’avez-vous écouté ces derniers temps? 

Axel : Actuellement, j’écoute pas mal WE ARE MATCH, un bon groupe français qui a une musique à la fois sophistiquée et efficace. J’écoute aussi énormément de petits groupes de la scène parisienne. Il y a beaucoup d’artistes qui sortent de nulle part et qui font vraiment du bon travail.

 

Justement pour finir, si vous aviez une découverte à passer sur la platine du phonographe ?

Axel : Un groupe qui s’appelle THE JOOLS que je trouve très sympa et qui mérite d’être plus connu.

Merci les gars ! A bientôt pour le nouvel EP !

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