[Old School Sunday] Lee « Scratch » Perry : Légende Vivante

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Sa garde robe est pleine : producteur, chanteur, danseur, compositeur, ingénieur du son, bricoleur, porte-parole virulent et visionnaire. Lee Perry est le grand dernier représentant d’une génération de précurseurs. Petit retour sur la vie d’une légende (Merci Wikipédia ;-)).

Rainford Hugh Perry, quitte sa ferme natale du nord de la Jamaïque à l’âge de 15 ans pour oublier la misère. Gagnant sa vie ici et là, jouant de l’argent aux Dominos, réalisant des travaux et en dansant. « Neat Little man » zone un bon moment avant d’arriver à Kingston dans les années 50 où l’émergence du Ska, la nouvelle musique Jamaïcaine qui déferle, le décide à devenir chanteur.

Son manque de voix le fait rentrer dans la musique par la petite porte du Studio One, où sous les feux de la guerre féroce des studios qui finissait en pugilat à cette époque, il écrivait des chansons virulentes pour massacrer les autres Sound Systems. Durant ces années il se créer des relations, pour au final quitter Studio One qui lui refuse le chant pour lancer son propre label «Upsetter ». Le succès fut au rendez-vous.

En 1969, un petit groupe « Wailers » cherche à se faire enregistrer. En s’adressant à Lee Perry, qui refuse dans un premier temps, mais qui changea d’avis grâce à une phrase d’un texte d’un certain Bob Marley. « Ma tasse est pleine et je ne sais pas quoi faire ». La colaboration fut courte mais enrichissante et on voit ses résultats aujourd’hui.

Mais à cette époque « Scratch », commence à bidouiller de plus en plus les sons. Insérer des bruitages, salir les enregistrements. Des morceaux de Hip-Hop avant l’heure, des musiques très embrouillés et à la limite de l’expérimentation il pose les base du Dub. Mais son travail en studios commerciaux le freine dans sa créativité.

Il eut une sorte de révélation, dans un rêve qu’il fit lors d’une sieste dans le jardin de sa propriété. Il décida d’entreprendre la construction de son propre studio.Vers la fin de l’année 1973, il peint les mots « Black Ark » au-dessus de la porte, car il décida qu’il y établirait les 10 commandements du reggae, en référence religieuse à l’Arche d’alliance où Moïse plaça les Tables de la Loi. Ce qui pouvait ressembler à de la vanité excentrique fut plus tard confirmé par le caractère unique de la musique qui en sortit, à en croire l’engouement des artistes qui s’y pressaient. La musique qu’il enregistra les cinq années suivantes marqua un tournant dans l’histoire du reggae.

Entre 1974 et 1979, beaucoup de pièces maîtresses de l’âge d’or du reggae sortirent du Black Ark. Notamment Max Romeo (War In A Babylon), The Upsetters (Super Ape), Junior Murvin (Police And Thieves), The Heptones (Party Time), et The Congos (Heart Of The Congos), ainsi que de nombreux singles.

Mais la réussite apporte son lot de malheur. Piques-assiette, Racket, Drogues et alcool détruise le rêve de « Little Perry ». Un matin de 1983, le Black Ark Studio fut incendié. Le studio, source d’une partie de la musique la plus puissante jamais enregistrée, tombe progressivement en ruines. « The Black Ark was too black and too dread, » Perry expliqua plus tard. « Bien que je sois noir, je me dois de le brûler, pour sauver mon esprit. Il était trop noir. Il voulait m’avaler » La destruction ardente de l’arche noire est devenue un point-clé dans la légende Lee Perry.

Après trois jours de prison pour suspicion d’incendie, sa vie détruite, il erre en Europe avant de s’installer en Suisse. Aujourd’hui, il trouve le renouveau et continue d’enregistrer, de chanter avec la nouvelle génération.

Une sacrée vie d’artiste, un put..n de film !

Cet homme reste assez déjanté et schizophrène sur les bords mais son apport à la musique moderne est colossale, en tout cas MERCI Mr. Lee « Scratch » Perry.

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