Interview : Rencontre avec Greenless

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« Greenless, c’est pas du cannabis mais ça t’agite les neurones et déclenche des cataclysmes » – Hyperminable

Yooooo le Phonographe !! Aujourd’hui, c’est Greenless qui te turbine la platine. Greenless qu’est ce que c’est (que ce truc) ? Bien c’est un gros délire ou comment un passionné de Hip-Hop embarque (plus ou moins de force) 3 fous de Rock, Punk, Métal et de Funk dans son trip!

Evidemment un mélange difficile à doser, mais les quatre potes réussissent parfaitement à trouver l’équilibre pour aboutir sur un travail très personnalisé et de qualité. Labellisé petit producteur de chambre, ils ajoutent à leur casquette de zikos celle de tekos pour nous sortir bientôt leur premier album dont « le nom on ne sait toujours pas qu’est ce que c’est » 😉 qui fait suite à « L’Ironie du Sortilège ».

Du coup, comme chez Discoverme on aime le Hip-hop, le Funk, le Métal,le Rock, il fallait mieux connaître ces farfelus de la musique !

 

Alors présentez-nous un peu le trip GreenLess.

Archi : Alors l’histoire à la con de pourquoi Greenless, c’est qu’à l’époque quand on a monté le groupe avec Jocko, on voulait juste prendre une couleur en visuel. Sauf que s’est vite posée la question de comment on va nous appeler. Donc à force de prises de tête, on a décidé d’inverser la démarche et d’enlever la couleur. Du coup, Greenless on s’est dit que ça claquait bien !

On a commencé le groupe en 2012 sur la base de 2 MC (Jocko et Archi). En 2014, on a auto-produit l’EP « L’ironie du sortilège ». Et maintenant avec Nix et Berry qui nous ont rejoint durant les deux dernières années, on finalise la sortie de notre nouveau disque.
 

Greenless
 

Votre son, c’est un gros mélange de styles, quelles sont vos influences ? Nous, on a reconnu du Stupefllip et du Odezenne, on a bon ?

Archi : A ouais carrément ! (Rires) C’est vrai que c’est un style qui colle bien à ce qui a été fait sur « L’ironie du sortilège » où à l’époque on ponçait ces groupes et je pense que ça se ressent.

Jocko : Après, chacun a aussi des influences marquées ; d’ailleurs le disque qui va sortir sera vraiment différent par rapport au premier EP.

Berry : Musicalement, pour Nix et moi qui faisons la compo, les influences sont très différentes. J’ai écouté beaucoup de Rock et de Métal et je suis un grand fan de Funk. Et plus récemment, je me suis mis au Hip-Hop parce qu’on est un peu obligé (En regardant Archi et Jocko)…

(Rires)

Nix : Ouai moi c’est carrément Punk ! J’écoute tout le temps du Punk ! Même maintenant ! (Rires) Du Rock aussi mais pas du tout Hip-Hop à la base. J’ai été embauché pour être batteur mais on n’avait pas de batterie … Du coup, j’avais une guitare donc j’ai fais de la guitare.

Archi : Moi je suis à l’origine Rock/Métal et c’est Jocko qui m’a initié au Hip-Hop.

Jocko : A la base il n’y a que moi qui écoutais du Hip-Hop et je les ai tous un peu converti, sauf Nix qui est un peu récalcitrant (Rires). J’ai aussi écouté beaucoup de Reggae (Marley/Groundation) et énormément de RAP.

 

On sent que les paroles sont très travaillées, tant sur la sonorité que sur le sens. Quelles sont vos thèmes ?

Archi : On n’a pas vraiment de thèmes, moi je garde cet esprit Rock dans les textes, cette vision un peu révolutionnaire de prendre de la hauteur et d’apporter un autre regard sur les choses. Essayer de garder une subjectivité et une pensée différente de la masse. C’est bien ce que j’ai dit ?

Jocko : Ouai franchement, c’est bien dit ! (Rires)

 

Sur le morceau Maison Sarcastique, on a entendu des messages subliminaux tels qu’ extraterrestre et musique divine, problème de mixage ou invasion en préparation ?

(Rires)

Jocko : Oui on l’a entendu aussi et en fait ça s’est fait malgré nous. C’est à l’écoute dans le casque qu’on s’est demandé ce qui s’était passé ! (Rires)

Archi : Le délire de la maison sarcastique, c’était de mélanger pleins de sons, faire une grosse mixture de samples. Ce son est totalement WTF !

 

La composition des morceaux se passe comment sur le texte et la musique?

Archi : En fait Berry bossait sur des boucles sur un looper, genre il en avait 90 et quand il m’a fait écouter, il y en a plusieurs qui m’ont donné envie d’écrire dessus et on a fait plusieurs tracks sur cette idée. Ensuite, il s’est acheté une guitare Folk et ça nous a inspiré pour le nouvel album.

Berry : Oui, du coup pour l’album qui arrive on avait déjà pas mal de bases comme vient de le dire Archi et pas mal de riff avec les gars qui écrivaient les textes dessus. Ensuite, avec l’arrivée de Nix dans le groupe, on a retravaillé les musiques, on a enrichi pas mal de morceaux. En terme de fonctionnement, ça part d’une idée de musique de Nix ou de moi et ils lancent des textes dessus.

Nix : Ouai en fait, il est très très fort et du coup il arrive avec des putains riffs et on fait tous WOUAH ! Moi j’ai travaillé essentiellement sur les arrangements. Généralement, il arrive comme ça, l’air de rien, il va faire caca, il ressort et il te fait un putain de riff !

 

Vous êtes plutôt énergie live ou énergie de création ?

Berry : C’est assez compliqué comme question, car les deux en interne fonctionnent bien. Pour le coup dans la composition d’un morceau, c’est hyper intéressant de se laisser aller à partir dans pleins de directions. Dans le concept du live, on allège le truc pour rendre le dynamisme souhaité et tout envoyer. L’interaction sur scène est vraiment un challenge pour nous car on bosse avec des backing tracks, donc il y a peu de modulations possibles.

 

Le choix d’intégrer des instruments a t-il fait évoluer votre musique et vos lives ?

Archi : Sans faire vraiment évoluer notre musique, les instruments ont vraiment renforcé le côté hybride de notre groupe ; tellement qu’à la fin de certains concerts, il y a des mecs qui te disent « Ouai c’est pas du Rap ». C’est le fait d’avoir des zikos qui arrivent, des parties chantées en cœur et ça donne un effet : «  Putain merde, c’est de la pop ou quoi ? »

 

Greenless
 

Que pensez vous de la musique actuelle de manière générale  ? Question sans but particulier, lâchez vous vous avez 2h.

Gros blanc …

Nix : OK moi je commence ! (Rires) Si on parle simplement niveau français et radio, je trouve qu’il n’y a rien qui se passe et encore moins dans ce qui est de manière générale vendu comme du Rap. Je trouve vraiment rien de bien. Dans ce qui est proposé aux jeunes, bon ça fait vieux de dire ça, mais c’est le vide complet.

Jocko : Ouai mais il y avait déjà de la merde à notre époque.

Nix : Ouai mais c’était moins de la merde, je préfère subir du Nelly Furtado que du Maître Gim’s ! Juste au fil des années, il y a un écart qui se creuse entre l’industrie de la musique et les musiciens.

Archi : Ce que tu dis, ça reflète un truc que je trouve un peu triste. Actuellement dans l’industrie de la musique, le plus important ce n’est pas de faire un bon morceau, mais un morceau qui se vend. Après on vit une époque où la scène underground prend vie au travers des home-studios et on découvre énormément de mecs qui font des trucs totalement surprenants. Et on arrive, grâce à Internet, à une époque où tout le monde mélange tout et font émerger pleins de styles. Et ça c’est vraiment une bonne chose. Après, il faudrait que la scène underground ait une plus large visibilité afin que quelque chose d’autre soit proposé car actuellement on écoute des produits, on écoute de la thune.

Berry : Sur le Mainstream par rapport à ce que disait Nix tout à l’heure, certes c’est du consommable mais derrière cela n’enlève rien au talent et à la qualité des mecs qui bosses dans l’ombre. Même si c’est de la soupe, les mecs maîtrisent.

Archi : Ouai, c’est vrai que je suis carrément jaloux des mix de Kathy Perry, car le son est tellement propre. Après il faut pas que la musique devienne de la masturbation de technicien.

 

 

Quels sont vos projets d’avenir pour le groupe ? 

Nix : Là on prépare un clip pour un son qui va sortir. L’écriture et le découpage sont faits, on attend d’avoir le budget pour lancer la prod.

Archi : Il y a aussi l’album à finaliser et surtout faire des scènes, qui reste l’objectif prioritaire. On souhaite vraiment défendre l’album en concert.

Jocko : A la sortie de l’album, on va se lancer sur des projet moins éprouvants comme des sons ou des EP en plus des concerts.

Berry : C’est aussi un moyen pour nous de diffuser plus régulièrement du contenu aux gens afin de montrer nos évolutions et de ne pas marquer de longues pauses.

 

Pour votre album qui est en préparation vous restez donc en autoprod. Pourquoi pas le cap du studio ?

Archi : Tout simplement, je pense qu’on n’est pas encore prêt. Quand tu rentres en studio tu as un temps limité pour faire une bonne prestation et quand tu vois tes tracks qui passent au mix tu pleures si t’es pas satisfait de ce que tu as fait. Quand je vois qu’on retravaille tous le temps les sons pour l’album, même en cours d’enregistrement… Du coup je me dis que le studio n’est vraiment pas dans notre méthodologie de travail.

Berry : Le Home-Studio te permet aussi d’engranger un maximum de compétences et tu peux en apprendre nettement plus sur la musique. L’idée, c’est aussi de devenir autonome pour garder cette liberté qui nous sied bien.

 

Justement sortir de cette zone de confort peut vous faire évoluer…

Berry : C’est fort probable et je pense que quoi qu’il arrive on devra passer par la case studio mais pour l’instant on n’est pas prêt. Mais c’est très vrai ce que vous dites, ça peut nous donner un coup de pied au cul et sortir de notre zone de confort.
 

Y a t-il un artiste qui vous impressionne actuellement musique, cinéma, peinture, plomberie ?

Berry : Ha ! J’ai bien quelques trucs à dire. Il y a un groupe que j’ai découvert il y a pas mal de temps mais qui m’impressionne toujours autant c’est les « Snarky Puppy », c’est une énorme formation Jazz Fusion avec pleins de zikos vraiment très bons. Aussi, il y a « Chill Bump », je suis vraiment impressionné par ce qu’ils font, je trouve que c’est d’une propreté sans nom, les flows sont géniaux et j’ai tout ce que je veux dans les prods. Et pour terminer « Animals as leaders » mais ça c’est plus mon côté métal qui plaira pas à tout le monde.

Archi : Moi je vais prendre deux rappeurs, le premier c’est Jocko qui m’a fait découvrir, c’est « Primero ». Il m’impressionne techniquement, il est vraiment au dessus et son concept de story telling gangster me plaît vraiment. En second, je vais dire Lucio Buckowski parce-que c’est une vrai machine à punch line tant sur la réflexion que sur la productivité. Chaque phrase est un bijou.

 

Jocko : Je dirais « VALD » qui va vraiment beaucoup trop loin dans son délire. Je le suis depuis le début et je le trouve vraiment énorme. Et comme tu as déjà dis « Primero », je vais dire « Ruby My Dear ». C’est trop original, le truc si t’es pas prêt, t’es pas prêt.

Nix : Moi j’aime bien « Royal Blood », les deux petits roast-beefs avec leur basse à deux sorties dont une qui joue aussi la guitare c’est ouf. Et sinon, j’aime bien « Martin Fourcade » car il a bien géré son biathlon.

 

Pour finir, si vous aviez une découverte à passer sur la platine du phonographe ?

Nix : On a joué avec MF Crew, c’est du bon métal, ils sont sympas et ils boivent beaucoup de bières.

Jocko : Moi je dirais « Try Again » un groupe d’Indie Pop qui font des trucs vraiment sympas.

Archi : Et un dernier pour la route, je dirais « Princesse Napalm ». Ils font une musique chéper Punk/Rockabilly et sur scène ils sont phénoménaux.

 

Bon, on a plus qu’à se dire à bientôt pour l’album !

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